Diversité en politique

Contrairement à l’origine des présidents américains la condition sine qua non de l’accession au poste suprême en France semble d’être, ou de devenir, parisien. Charles de Gaulle est né à Lille mais est devenu “parisien” dès l’age de onze ans. Georges Pompidou, originaire du Cantal, est devenu parisien en qualité de chargé de mission du Général de Gaulle dès la fin de la 2ème guerre mondiale. Valérie Giscard D’Estaing, né en Allemagne, est devenu parisien dès 1954 en qualité de directeur adjoint au cabinet du Président du Conseil Edgar Faure. François Mitterrand, de Jarnac en Charente, est devenu parisien sous le régime de Vichy. Jacques Chirac et Nicolas Sarkosy son nés à Paris et y ont fait toute leur carrière. Enfin François Hollande devint auditeur à la Cour des comptes à sa sortie de l’ENA en 1980. D’ailleurs, on remarque qu’en France même une carrière artistique doit être parisienne pour accéder au titre de star

La diversité en politique (Les États-Unis)

L’origine des présidents américain est diversifiée, et très régionale. Si l’on considère la période de l’après seconde guerre mondiale que voyons nous ? Dwight Eisenhower était un Texan d’origine familiale allemande du 17ème siècle devenu Washingtonien en qualité de général cinq étoiles commandant des forces alliées durant la seconde guerre mondiale. Un Washingtonien sur le tard en vérité. John Kennedy a commencé sa carrière politique dans le Massachusetts en qualité de membre de la Chambre des Représentants. Lyndon Johnson est resté un homme politique texan jusqu’à son élection en 1960 sur le ticket de John Kennedy. Richard Nixon, un avocat californien, a représenté la Californie au Congrès jusqu’à son élection sur le ticket de Dwight Eisenhower en 1952. Jimmy Carter, géorgien, basketeur étoile, diplomé de l’Académie Navale, se lance dans la culture des arachides, devient sénateur puis gouverneur de la Géorgie. N’est devenu Washingtonien qu’à son élection à la présidence des États-Unis en 1976. Ronald Reagan, né dans l’Illinois, après une maîtrise (“bachelor”) en économie et sociologie a été présentateur de radio, puis acteur, puis gouverneur de la Californie. George H. W. Bush, le père, lieutenant de la marine américaine, a été membre de la Chambre des Représentants avant de devenir Ambassadeur des États-Unis auprès des Nations Unies, puis Directeur de la CIA avant d’être élu Vice-Président des États-Unis en 1980 sur le ticket de Ronald Reagan. William Jefferson “Bill” Clinton, avocat, est né et a été élevé dans l’Arkansas, état dont il deviendra le Procureur puis le Gouverneur jusqu’à son élection à la présidence en 1992. George W. Bush, le fils, a été élu gouverneur du Texas avant de devenir le 43ème Président des États-Unis en 2001. Enfin Barak Obama, avocat, a été successivement membre du Sénat de l’Illinois, puis Sénateur de l’Illinois avant d’être élu Président des États-Unis en 2008. On voit clairement que les américains recrutent leurs président dans les régions plutôt que dans l’”establishment” washingtonien.

Et la France dans tout ça ?

À quoi peut bien servir le Sénat ?

C’est une assemblée territoriale, ainsi je crois qu’une assemblée de sages. Quel besoin dès lors d’y admettre 348 membres ? C’est, par habitant, 15 fois plus qu’aux États-Unis. Rien qu’en indemnités les sénateurs français coûtent tout de même 30 millions d’euros au budget de l’État, pour une assemblée qui, en cas de désaccord avec l’Assemblée Nationale devra se soumettre à la volonté de cette dernière. C’est énorme ! Puisqu’il y a vingt cinq régions en France, pourquoi pas cinquante sénateurs, deux par région ? Cela représenterait une économie de plus de vingt cinq millions d’euros mais ce n’est pas le plus important. Les régions, quelque soit leur taille et économie, seraient placées sur un pied d’égalité, à condition bien sûr que les votes du Sénat ne puissent être foulés par ceux de l’Assemblée Nationale sur une même loi, ou par le président

Une république de copains ?

Le président nomme les ministres sans soumettre ses choix à une assemblée élue. La conséquence est un gouvernement dont les membres sont sélectionnés parmi les copains, généralement énarques, sans considération des compétences.  Les copains n’ont généralement jamais eu un emploi dans le secteur privé. Aux États-Unis ils appellent ça le « spoil system »; et l’ont abandonné aussitôt après la guerre civile